C’est en levant le nez, alors qu’il venait de s’installer sur l’île d’Ouessant, que Mathieu Thomas a remarqué ces girouettes qui prenaient le vent sur les toits des maisons. On les trouvait autrefois sur la majorité des cheminées de ce bout du monde balayé par les vents. La tradition était depuis tombée dans l’oubli. Mathieu a alors eu l’idée de redonner des couleurs à ces jolies formes qui tournent au gré du temps.
La création de girouettes n’est pas très éloignée de son ancien métier d’infographiste. « Le dessin doit être simple pour être vu de loin et suffisamment travaillé pour être compris de tous. » Formé aux arts plastiques, le travail de la matière lui manquait. Mathieu n’est donc pas mécontent de délaisser son ordinateur une fois le modèle créé. Ses girouettes sont en bois pour résister au sel marin, peintes et finalisées avec du vernis marine. Il fait du sur-mesure ou peut fournir un des modèles de son catalogue.
Entré en février au sein de Chrysalide, Mathieu recherchait un local pour travailler dans de bonnes conditions. Depuis juin, c’est chose faite. La mairie lui a ouvert les portes d’une dépendance du sémaphore du Creac’h. L’endroit est très fréquenté et idéal pour mettre en place de la vente directe. Son atelier baptisé « La tête en l’air » a, de plus, attiré la curiosité de journalistes : outre la presse locale, le magazine Armen lui a consacré deux pages, tandis que TF1 a diffusé dans son journal de13 heures un reportage sur Ouessant et ses girouettes qui fleurissent à nouveau jardins et toits des maisons.
Mathieu Thomas, atelier « La tête en l’air » - 06 45 933 944 - www.girouettes-ouessant.fr.
