Ancienne directrice de services administratifs, Régine Gourlay opère en 2007 un virage à 180° dans sa vie professionnelle.
L’idée n’est pas nouvelle et elle y réfléchit depuis déjà quelques années.
Le concept, largement développé dans les pays anglo-saxons, reste novateur sur le marché français : proposer aux propriétaires de chiens une pension canine confortable et accueillante dans laquelle l’animal se sent comme à la maison, sans perte de repères en l’absence de ses maîtres.
C’est ainsi que Régine ouvre à Elliant près de Concarneau la pension canine « Au Palais d’Arald » incluant une maison et un parc de 1200 m2.
Consciente qu’elle s’adresse à un marché de niche et qu’il est donc nécessaire de passer par une phase de test, Régine se rapproche des CAE 29 et de sa coopérative généraliste Chrysalide après avoir suivi un stage de création d’entreprise à la BGE du Finistère.
La rencontre avec la co-gérante de l’époque Colette Rodet sera décisive.
Conseillée et épaulée dans le développement de son activité, Régine parvient progressivement à se faire connaitre sur un secteur où une offre qualitative fait trop souvent défaut.
Les propriétaires de chiens hésitent à confier leur animal à des structures qui relèvent plus du chenil et d’une cage de béton que d’un véritable accueil.
Pour Régine, accueillir des pensionnaires, petits et grands, doit toujours se faire dans le calme et la sérénité.
C’est ainsi que lors de la pré-visite obligatoire, Régine ne touche jamais le chien mais l’observe sans qu’il s’en rende compte, en discutant à bâtons rompus avec le maître.
Le chien en pension évoluera en toute liberté dans un jardin clos, sous l’œil attentif de celle qui se considère comme la nounou de ses pensionnaires.
Salle de repos, couffins, musique douce, salon de télévision et jouets, rien n’est laissé au hasard.
Elle est épaulée dans sa tâche par ses fidèles dogues allemands – ses employés de maison comme elle les nomme - dont l’imposante stature en fait les régulateurs naturels de la meute.
Régine propose des forfaits à l’heure, à la semaine, voire plus longs si nécessaire. En cas d’hospitalisation, certaines mutuelles prennent désormais en charge les frais de garde de l’animal de compagnie.
Dans ce cadre, elle propose également de guider les futurs propriétaires de chiens dans le choix de la race qui leur conviendra le mieux.
C’est à l’Ecole de la Prévention Contre La Délinquance Canine, fondée à Bordeaux par André Escafre, que Régine va apprendre les méthodologies adaptées à la race et au caractère de l’animal.
"Mais c’est souvent le maître qui a des problèmes comportementaux, pas l’animal " déclare-t-elle en éclatant d’un rire sonore.
Par ailleurs, Régine pratique aussi le le magnétisme sur les animaux et intervient pour soulager peurs, stress, hyperactivité ou troubles locomoteurs chez les chiens sportifs ou vieillissants tout en précisant qu’il ne faut jamais interrompre le traitement préconisé par le vétérinaire.
En se plaçant clairement sur le créneau d’une pension canine haut de gamme, Régine Gourlay, dans son Palais d’Arald, avait dix ans d’avance dans la prise de conscience récente que l’animal est un être sensible.
"Depuis le 15 Février 2015 précise-t-elle les animaux sont officiellement considérés par le Code Civil comme des êtres vivants doués de sensibilité".
Son projet, à première vue atypique, s’inscrit dans une démarche de bienveillance à l’égard de tous les chiens.
Aussi conclue-t-elle, entourée de ses imposants molosses : « Le chien est un animal social qui préfère la vie en groupe. J’ai réussi avec Le Palais d’Arald à créer un univers adapté et chaleureux qui favorise leur bien-être ».
Portrait réalisé par Gwenaëlle Porsmoguer, chargée d’accompagnement marketing & développement commercial dans les CAE 29.