Le 30 novembre 2012
Chrysalide fête son 10ème anniversaire, dans ses nouveaux locaux 7 rue de Vendée à Brest
Accueil du public à partir de 10h00
Rencontre avec les coopérateurs des Coopératives d’activités et d’emploi du Finistère
à 15H00 : table ronde animée par Jorge MUNOZ, sociologue à l’UBO
sur le thème : le Laboscop recherche-action-formation*
à 17H00, intervention de Marie GUEYE,
Membre de la commission insertion et économie au Conseil général du Finistère
suivie de la signature de la convention Pôle Emploi/Chrysalide
en présence de Maryvonne LE LIBOUX, directrice départementale du Pôle Emploi Finistère
*Le Laboscop est le laboratoire de recherche-action-formation développé au sein de la coopérative d’activités et d’emploi Chrysalide. Il regroupe des entrepreneur-e-s aux métiers et compétences multiples, qui partagent les valeurs de l’économie sociale et solidaire et se reconnaissent en démarche de recherche.
Les membres du Laboscop développent, en lien avec leurs activités professionnelles, de la recherche, de la R & D, de la co-formation, permettant de produire de la connaissance scientifique, de nouveaux produits et services, de nouvelles compétences ainsi qu’une analyse réflexive sur leur propre pratique professionnelle et le fonctionnement de la coopérative. L’organisation singulière du Laboscop est propice aux démarches d’innovation, qu’elle soit technique, culturelle, sociale et/ou artistique.
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www.chrysalide.coop
Histoire…
Créée en octobre 2002 par Colette RODET, Franck CHARRUAU et Emile GUEGUEN, Chrysalide a vocation à accueillir les porteurs de projet du Finistère. Installée dans un premier temps dans le Pays Bigouden, à Pont L’Abbé, la coopérative s’est implantée rapidement à Brest en 2004 et à Morlaix en 2005 .
Afin de gagner en visibilité, Chrysalide décide d’installer son siège social à Quimper, dans le quartier de Kerfeunteun, en avril 2010. Fin 2012 elle rejoint également les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire au 7 rue de Vendée à Brest.
A ses débuts Chrysalide est dans ce qu’on appelle aujourd’hui, avec le recul, « de la sécurisation », centrée sur le test à la création. Lieu de passage, les porteurs de projet entrent dans la CAE pour vérifier la pertinence de leur projet et lorsqu’il s’avère que l’activité est viable repartent pour créer leur entreprise individuelle dans la très grande majorité des cas.
Dès 2006 la nécessité et la pertinence de la « coopérative d’emploi » (l’accès au sociétariat pour les entrepreneurs-salariés) s’impose à Chrysalide, alors que le phénomène commençait à se développer au niveau national. Pourquoi créer son entreprise individuelle alors que l’on peut créer son emploi tout en développant son activité en toute autonomie dans la coopérative avec un statut de salarié, c’est-à-dire l’assurance d’avoir des droits que n’ont pas les entrepreneurs individuels – droits sociaux (sécurité sociale, accident du travail, chômage, droits à la formation, …) – et au niveau de la CAE l’assurance d’un « noyau dur ». Les premiers entrepreneurs salariés associés ont ainsi fait leur entrée dans la coopérative d’emploi après un travail d’élaboration, par une douzaine de volontaires, de la charte d’entrepreneur-salarié-associé, fixant les modalités d’accès au sociétariat et les droits et devoirs des associés. A ce jour, la coopérative compte 12 entrepreneurs-salariés-associés. Chrysalide est entrée dans sa « phase de mutualisation ».
La coopérative d’activités et d’emploi alternative à la création d’entreprises individuelles prend ainsi de plus en plus de sens. Nous sommes bel et bien dans la montée en charge d’une nouvelle forme d’entreprise coopérative, ou l’individuel et le collectif plutôt que de s’opposer se renforcent mutuellement chacun étant l’atout de l’autre.
Espace de coopération et de mutualisation
A la création d’entreprise classique se substitue le besoin de créer son propre emploi. Le statut n’a plus autant d’importance, voire il peut faire peur à certains. La création d’entreprise, même si elle a été énormément simplifiée depuis quelques années, continue à apparaître comme un obstacle insurmontable pour qui ne connaît pas bien ce milieu. Il semble qu’une des raisons est que pour bon nombre il n’y a pas de différence entre l’entreprise créatrice de son propre emploi et celle dont l’image est véhiculée par les médias, complexe, dévoreuse d’énergie et de capitaux, réservée aux surdiplômés.
La richesse des coopératives d’activités et d’emploi® est d’offrir un espace permettant de créer sa propre activité, à soi, donc un fonctionnement individuel, avec la possibilité d’évoluer dans un environnement coopératif et mutualiste. La coopérative décomplexifie l’acte de création en proposant un cadre sécurisant où l’entrepreneur va pouvoir dans un premier temps se concentrer sur la mercatique de son activité.
C’est un mouvement de va-et-vient entre le « je » et le « nous », entre l’individuel et le collectif, entre le donner et le recevoir.
Ainsi l’entrepreneur de la coopérative d’activités et d’emploi® est à même de s’approprier les notions de coopération et de mutualisation qui vont l’aider à avancer dans son projet, dans le développement de son activité. Au-delà, c’est également l’opportunité de mettre en place du lien social.
L’effet réseau : une des clés de la réussite se situe dans la possibilité à disposer d’un réseau. Réseau de pairs, les entrepreneurs entre eux (en tant que porteurs d’un projet), réseau de professionnels, les entrepreneurs (en tant que développeurs d’activité) et les professionnels avec lesquels ils travaillent.
Les Coopératives d’activités et d’emploi du Finistère :
Chrysalide : prestations de services aux entreprises et aux particuliers, négoce, production, artisanat, vente ambulante,
Artenréel : activités artistiques et culturelles,
Penn ar Bat : métiers du bâtiment (garantie décennale),
Coop Domi Ouest : service à la personne (encadré par la loi Borloo).
Quelques chiffres statistiques sur le département du Finistère :
• accueils en réunion d’information collective : chaque année environ 300 personnes (2/3 femmes)
dont +50% demandeurs d’emploi
• flux d’entrepreneurs hébergés sur une année : entre 160 et 190 personnes
• entrées chaque année : entre 50 et 60 personnes
• sorties chaque année : entre 50 et 60 personnes
• motifs de sorties :
– projets développés : 40% création d’entreprise ou accès au sociétariat de la coopérative
– projets abandonnés : 30 % retour à l’emploi
30 % réorientation
Actualités…
L’esprit d’équipe, l’envie de travailler ensemble, la solidarité ont permis aux entrepreneurs de répondre et de gagner des appels d’offre, mais la coopération forte qui règne entre les entrepreneurs leur permet également de donner naissance à des projets collectifs :
Le Laboscop
Un laboratoire de recherche-action-formation développé au sein de la coopérative. Il regroupe des entrepreneur-e-s aux métiers et compétences multiples, qui partagent les valeurs de l’économie sociale et solidaire et se reconnaissent en démarche de recherche.
Les membres du Laboscop développent, en lien avec leurs activités professionnelles, de la recherche, de la R & D, de la co-formation, permettant de produire de la connaissance scientifique, de nouveaux produits et services, de nouvelles compétences ainsi qu’une analyse réflexive sur leur propre pratique professionnelle et le fonctionnement de la coopérative. L’organisation singulière du Laboscop est propice aux démarches d’innovation, qu’elle soit technique, culturelle, sociale et/ou artistique.
Coop et Com
Initié par quelques entrepreneur(e)s, le « collectif » Coop&com est en train de se structurer. Il regroupe les entrepreneur(e)s de la coopérative qui exercent les métiers de la communication. L’objectif est de regrouper et de mettre en avant les compétences de chacun (Conseil/stratégie/communication, graphisme/illustration, web, conception éditoriale, audiovisuel/photographie) et qui vont permettre de répondre à un projet global d’une entreprise.
Coop&com porte des valeurs de responsabilité, de solidarité et de transparence :
– Pratiquer une communication responsable soucieuse des impacts sociaux, sociétaux, et environnementaux.
– Défendre l’économie sociale et solidaire et promouvoir ceux qui contribuent à une société différente.
– Pratiquer une communication qui contribue à la transmission des savoirs et des valeurs collectives.
– Apporter un savoir-être au service de notre savoir-faire.
Et demain…
Il reste maintenant à aller encore plus loin dans cette logique de mutuelle de travail, et à construire des outils de consolidation tant pour les entrepreneurs que pour la coopérative, travailler sur les faiblesses repérées, et aller toujours vers une meilleure reconnaissance des CAE et de l’entrepreneur salarié ; travailler sur le financement, l’accès à des prêts pour que les entrepreneurs se développent, conforter les moyens mis à leur disposition dans la coop. Parallèlement organiser les différentes coopératives sur un même territoire, mettre en place une grappe d’entreprises, initier un pôle territorial de coopération économique. Nous en sommes là à ce jour.*
Les coopératives d’activités et d’emploi vont être confortées par la nouvelle loi sur l’ESS dans laquelle sera inclue une définition qui leur sera propre.